Nous sommes placés côté gauche de l’avion, sur des places de 2. C’est parfait : on a de la place devant, et on peut même laisser Hanaé debout le temps de finir de ranger les affaires et que l’embarquement se termine.
Une hôtesse, très gentille, vient nous demander si on a besoin de faire chauffer un petit pot ou autre, puis nous dire qu’elle nous installera un berceau après le décollage. Elle nous donne la ceinture pour l’attacher, ainsi qu’un gilet de sauvetage enfant en nous disant qu’on ne devrait pas avoir à s’en servir mais « on sait jamais ».
Pour ceux qui se pose la question, la ceinture de sécurité enfant/bébé contient une boucle à l’arrière qui vient s’enfiler dans la ceinture du parent en dessous. Le parent boucle sa ceinture et ainsi, bébé est attaché.
L’embarquement se termine rapidement. Pour une raison obscure, un agent est venu s’assurer que j’étais bien à bord. Peut-être que ma carte d’embarquement n’avait pas bien été scanné ? Puis, c’est la déconvenue de la tablette tactile. En effet, après l’avoir sortie et testée rapidement, je me rends compte que le tactile ne fonctionne pas bien. Pour réussir à naviguer dans les menus, je suis obligée de baisser et remonter la tablette pour qu’elle s’éteigne et se rallume. Génial, j’entrevois donc les 9h30 de vol qui nous attendent sans film. Ça va être long…
Pour être plus exact, le tactile fonctionne… mais tu peux faire un seul clic. Une fois que t’as fait ton clic, faut faire la manipulation pour baisser et relever la tablette et continuer jusqu’à l’endroit voulu.
On quitte la porte avec un petit quart d’heure de retard par rapport à ce qui était prévu, et on décolle à 14h13. Hanaé est assise sur mes jambes, et je la retiens, ce qui la contrarie un peu.
Hanaé s’enfilera un biberon pendant tout le décollage afin de ne pas avoir mal aux oreilles. Dîtes-vous que ça fait pareil que si vous preniez un chewing-gum pour le décollage.
Dix minutes plus tard, après que l’ascension de l’avion ait été terminé, l’hôtesse nous apporte comme prévu le berceau pour Hanaé. Elle nous explique les consignes d’utilisation, et elle est pleine d’utopie quand elle nous dit qu’elle devrait rapidement s’endormir. Haha !
Si elle est dans un premier temps volontiers coopérative, Hanaé va très vite refuser de rester sagement dans ce berceau et vouloir à tout prix en sortir. Nous faisons plusieurs tentatives, en alternant, qui finira par la faire plier pile quand nous commencerons à manger.
Le repas servi est correct, même bon pour moi. Je prends la version viande et Mickael la version végétarienne.
Pendant le service, j’avais signalé à un steward le problème avec mon écran. Il avait décidé de la redémarrer mais ça n’avait rien changé. C’est pas trop grave, j’arrive tant bien que mal à lancer A star is born, dont j’ai entendu que du bien. J’ai détesté. J’ai trouvé le jeu plat, le rôle de Bradley Cooper fait copier-coller à celui qu’il a dans Happiness Therapy (que je n’ai pas plus aimé d’ailleurs), bref, je n’ai même pas regardé le dernier quart d’heure du film, qui correspondait au réveil d’Hanaé après 1h30 de sieste.
Pour ma part, j’avais lancé un dessin animé que j’avais déjà vu. Je n’ai pas voulu lancer un film que j’avais jamais vu parce que la preuve, je me souviens même pas du dessin animé que j’ai regardé… Elia me dis que c’était Vice Versa, mais je pourrai même pas confirmer.
Sinon, le repas était franchement pas mal pour une fois.
Le reste du vol, on se partagera la garde d’Hanaé pour l’occuper… enfin, façon de parler.
On a plus passer notre temps à répéter « ne met pas ça dans ta bouche/ lâche ça/ reste ici », mais au moins, elle n’a pratiquement jamais pleuré. Mickael s’occupera de la changer pendant tout le vol (2 fois), et de la faire marcher un peu. Elle ne fera plus aucune sieste jusqu’à notre arrivée, malgré plusieurs tentatives. Il faut dire que puisqu’il s’agit d’un vol de jour, il y a quand même de la lumière qui s’échappe des coté des hublots fermés, et pile a un moment où elle commençait à s’endormir dans mes bras, un passager à l’opposé de nous a ouvert son hublot, ce qui a envoyé de la lumière directement sur nous. Joie ! Ca m’a sérieusement énervé, j’ai trouvé cela très impoli, surtout que beaucoup dormait à ce moment-là.
Autant dire que c’était mort pour l’endormir à partir de ce moment. Et là, ça commençait à faire un peu long avec bébé qui voulait aller partout.
Environ 1h30 après avant l’arrivée, nous avons eu droit à une collation présenter sous forme de petit panier. Dedans, un encas chaud, une compote, un jus de fruit. C’est parfait pour rebooster et réveiller. On commence la descente peu après. Sur la carte, on voit que l’avion fait un détour. Nous arriverons par le sud sur Miami, en esquivant une cellule orageuse.
Le pilote est en train de faire son speech de fin de vol, et on pense comprendre que c’est pas trop ça le temps sur Miami… Pas grave, du moment qu’on peut choper notre bateau hein.
Moi pendant ce temps, j’ai une forte douleur à l’estomac. Je pense que je ne digère pas du tout le cake chaud manger un peu plus tot. Je confie Hanaé à son père pour l’atterrissage, puisque je ne me sens pas bien, mais elle est fatiguée et veut être à tout prix dans mes bras. Pas le choix, je prends sur moi et je serre les dents. L’atterrissage se fait sans trop de difficulté, même s’il a été un peu brusque. On préfèrera laisser sortir les gens pressés, et de prendre notre temps vu que nous avions un bébé. Finalement, on attendra pas si longtemps que ça pour sortir, mais alors pour passer la police !
A vrai dire, avec le recul, ça n’aura pas été très long. Je dirais qu’on a attendu une demi-heure. Mais, quand tu viens de faire plus de 9h de vol, que t’es debout depuis 7h du matin, que ton bébé ne tient plus, ça te parait juste interminable comme attente. D’ailleurs, Hanaé qui d’ordinaire ne s’endort jamais dans les bras finira par le faire sans crier gare, quelques minutes avant que ce soit notre tour de passer avec l’agent.
Je commencerai à râler sur Hanaé qui se penche de plus en plus vers l’arrière… avant de me rendre compte qu’elle était endormie… Ca arrive qu’elle fasse ça pour s’amuser, mais je pensais pas du tout qu’elle s’endormirai dans cette position. Et pour qu’elle le fasse, ça donne bien une idée de l’état de fatigue. En même temps, il était quasiment minuit en heure française, donc c’était pas étonnant qu’elle soit dans cet état.
Pour rappel, on a toujours pas la poussette tant qu’on a pas passé la sécurité, donc ça devient vite très long, surtout quand on voit les autres files aller plus vite. Mais ça aurait aussi pu être pire. Une petite pensée pour la file à côté de nous qui n’a pas avancée d’un pouce le temps qu’on passe à cause d’une femme qui n’avait pas l’air de comprendre les instructions A tel point qu’un homme a voulu changer de file pour venir dans la nôtre, et il s’est vite fait recadré pour qu’il retourne dans la sienne.
On attendra pas longtemps nos bagages non plus, et ils sont tous bien là. On tâtonne un peu avant de retrouver le siège auto et la poussette, qui ont été livré en vrac entre 2 tapis.
Une autre petite pensée pour la femme qui est venue me voir pour me demander si j’avais trouvé notre poussette. J’apprendrai plus tard que leur poussette n’était pas partie dans le bon avion, et donc qu’ils se retrouvaient sans rien…
Quand nous sortons de l’aéroport, c’est un peu la jungle pour retrouver la navette de notre hôtel. On ne sait pas comment ça fonctionne. Etonnamment, la chaleur est quand même moins oppressante que ce à quoi je m’attendais.
Je demande à quelqu’un comment ça fonctionne pour les navettes, il me répond qu’il faut attendre n’importe où, et lever les mains quand on le voit passer… Donc tu ne sais pas combien de temps tu vas attendre, et surtout si tu vas réussir à le chopper entre les doubles files, intéressant comme concept.
On attendra une dizaine de minute la navette qui nous conduit à notre pied à terre pour une nuit : La Quinta Inn. Nous y avions réservé une nuit sur Booking. L’hôtel disposait d’une navette gratuite jusqu’au port, ce qui était parfait pour nous.
A l’accueil, le check-in se passe sans problème. La chambre nous coute 107$, que je paye en espèce. Je demande s’ils ont bien reçu ma demande de lit bébé, mais comme je le pensais, ce n’était pas le cas. Le gérant me demande de lui accorder 5 minutes et qu’il viendra m’apporter lui-même le lit.
Il en profitera également pour nous donner un prospectus pour le « meilleur pizzaiolo de Miami » et qu’on ferait mieux de l’écouter, parce que la pluie allait arriver d’ici 5-10 minutes. D’ailleurs, le livreur du fameux pizzaiolo était juste à côté, donc je ne pense pas qu’il allait en dire du mal 😀
Pas de soucis. On se dirige vers notre chambre, qui se situe en rez-de-chaussée, ce qui est bien pratique quand tu as beaucoup d’affaires et une poussette. Elle est en tout point conforme aux photos que j’avais vu ; seule chose qui me dérange, on entend quand même nettement les avions.
Je commence à déballer les affaires pour la nuit, en attendant impatiemment que le lit bébé arrive. Hanaé est très fatiguée donc hyper grincheuse. Dès que je la pose, c’est un drame. Je la comprends la pauvre. Déjà pour nous c’est compliqué, alors j’imagine même pas pour elle.
Finalement, le lit arrivera au bout d’une demi-heure. Je l’installe, en sachant bien que comme la veille, ça serait compliqué de l’endormir, avec la fatigue en plus. Alors que Mickael part acheter de quoi boire et grignoter, je fais une première tentative de coucher, qui sera un échec cuisant. Je m’installe donc avec ma fille sur un des lits et elle joue à me grimper dessus, mais pas longtemps avant de commencer à se frotter à nouveau les yeux. Je lui fais un petit bib et retente de la coucher. Ça fonctionne presque, mais elle est perturbée par le fait qu’il y ait des barreaux.
Finalement, je la prends dans le second lit avec moi, en la laissant dans sa gigoteuse. Elle lutte, je vois qu’elle essaye de s’endormir mais n’y arrive pas. Je la mets sur le ventre, met mon bras par-dessus elle, et paf, en même pas 2 minutes, elle s’est endormie. Comme à l’aéroport avec Mickaël, c’est la première fois qu’elle arrive à s’endormir avec moi couchée près d’elle. Preuve qu’elle était vraiment claquée.
Pendant ce temps-là, j’étais en train de visiter la petite boutique de l’hôtel pour manger un petit truc. Forcément, comme tout voyage, on verra plein de trucs qu’on a pas l’habitude de voir chez nous.
On optera finalement pour des choix très lights.
Nous ne tarderons pas à nous coucher aussi vers 20h30, en espérant ne pas trop subir le jet lag pour pouvoir être en forme le lendemain pour le vrai début des vacances.