Welcome back to Serenity Bay
Bien évidement, je suis très contente de retrouver Serenity Bay. Et encore plus maintenant que je suis maman. Un endroit sans enfants où pour quelques heures tu n’entends aucun cri/pleur/jouet à la musique agaçante/sollicitation de ta progéniture, c’est vraiment le paradis. Mais en même temps que j’exulte, je me fais la réflexion que nous sommes quand même loin du bateau, et qu’ils n’ont absolument aucun moyen de nous contacter s’il y a un soucis avec la petite. Heureusement que maintenant j’ai les armes pour lutter contre toutes mes pensées négatives, parce qu’il y a quelques mois, ça aurait été une raison suffisante pour moi pour retourner illico presto à bord.
Il fait beau et chaud, l’eau à l’air très calme. Pourtant, une grande partie des activités Port Adventures ont été annulées, dont une que je lorgnais: celle où on peut interagir avec des raies. Je n’ose même pas imaginer ma frustration si j’avais réellement réservé l’activité.
Il n’y a pas grand monde sur la plage, encore moins dans l’eau, mais je progresse un long moment sur la plage avant de me poser juste à côté de la tour de surveillance.
J’ai essayé de trouver des places qui resteraient ombragées même avec le déplacement du soleil.
La chaleur est quand même très forte. Je suis contente d’avoir pensé à prendre une bouteille d’eau très fraiche, et je plains vraiment les cast qui font des kilomètres de plages pour servir les guests. Je discute rapidement avec l’un d’eux en commandant un cocktail pour patienter jusqu’au retour de Mickaël.
Il m’explique qu’ils ont plusieurs types de tenues qu’ils peuvent adapter en fonction de la météo prévue. Manque de bol pour lui, comme la fois précédente où ils étaient sur Castaway Cay il avait mis la version légère alors qu’il pleuvait, cette fois, il avait mis la version imperméable… et il fait grand soleil.
C’est toujours intéressant de discuter avec les CM pendant les croisières. On apprend beaucoup. Ce CM par exemple m’a dit qu’il avait un contrat particulier de 6 mois en mer, puis il rentre chez lui pendant 2 mois, après quoi on leur re-propose un contrat s’ils souhaitent continuer à travailler pour la DCL.
Moi pendant ce temps là, je me tape l’aller-retour pour l’appareil photo. Ce qui veut dire prendre le tram, marcher jusqu’au bateau, passer la sécurité, remonter en cabine, et tout refaire dans l’autre sens. J’ai beau avoir eu toutes les correspondances du premier coup pour chaque trajet, ça a quand même fait un sacré temps de perdu. Donc un conseil : pensez bien à ce que vous emmenez avec vous.
Mickael me rejoint finalement vers 11h30. Histoire de ne pas se retrouver dans la situation de la veille, je prends bien soin de le tartiner généreusement de crème solaire avant que nous ne nous aventurions dans l’eau.
Elle est très froide à mon goût, loin de l’eau chaude de mes souvenirs peut-être un peu idéalisé. En y allant progressivement, on arrive quand même rapidement à s’y faire. On voit toujours parfaitement les poissons qui nagent entre nos pieds, et aussi des coraux, dont un en particulier attirera notre attention. On arrivera d’ailleurs pas à savoir s’il s’agissait réellement d’un corail ou si c’était un mollusque.
Après renseignement auprès un d’un collègue qui s’y connaît, il s’agit bien d’un mollusque. Mais heureusement qu’on a pas marché dessus sans s’en rendre compte 😨
On savoure ce petit moment seuls, heureux de revenir sur ce petit coin de paradis 4 ans plus tard. On se rend compte de tout ce qu’il s’est passé pour nous pendant ces 4 ans, et on s’aventure à faire quelques projets d’avenir, en mode rêveur. On est bien, au calme, bercés par les vagues. L’unique perturbation sonore présente s’avère être les mouettes qui se sont regroupées en bande non loin de nous.
Un peu avant 13h, nous partons vers le barbecue pour le déjeuner. Je salive d’avance car je me souviens très bien de toutes les bonnes choses que nous y avions mangé. Surtout, j’exalte à l’idée de pouvoir manger en étant concentrée uniquement sur mon plat (oui, on en revient encore et toujours à ça).
Mais finalement, malgré le choix immense qu’on avait, je me suis contentée d’un petit morceau de poulet grillé accompagnée de crudités, ainsi que de quelques tranches de fruits. Même la glace que je suis allée me servir ne me plaira pas tant que ça. Je suis devenue très disciplinée niveau alimentaire par rapport à 2015.
Mickaël se fait plus plaisir que moi avec un cheeseburger.
Je m’étais déjà fait un burger la dernière fois, et j’avais qu’une envie, c’était de recommencer. Living the dream.
Nous mangeons en compagnie des mouettes qui sont positionnées en alerte, prêtes à plonger au moindre morceau par terre ou à la moindre assiette laissée sans surveillance. Une guest à la table à côté de nous en a fait les frais. Elle a posé son assiette pour aller se chercher à boire, et dès qu’elle a tourné le dos, une mouette a essayé de se servir. Heureusement pour elle, les CMs montent la garde. Il doivent avoir l’habitude à force.
Battle de glace la mieux faite ! (Bon d’un autre côté, je crois que c’est moi qui ai fait les deux…)
Nous retournons ensuite à la plage. Je badigeonne mon homme de crème, et nous retournons directement dans l’eau. Elle a eu le temps de chauffer par rapport à la matinée, et cette fois elle est vraiment très agréable pour moi. Je me sens pleinement en vacances et clairement, je me dis que c’est vraiment une chance de pouvoir être là.
On profite du retour à la plage pour prendre quelques photos des lieux. Et oui, on voit vraiment les poissons comme ça sans avoir la tête dans l’eau.
Le temps passe vite quand même, et à 14h30, il est déjà temps pour nous de repartir en direction du bateau.
Nous avons la chance d’avoir un tram directement, ce qui fait qu’un quart d’heure à peine après, nous sommes déjà sur le Magic, à la nursery pour récupérer notre demoiselle.
Tout s’est bien passé. La CM qui me fait le compte rendu me précise qu’elle a très bien mangé de la purée (mais de quoi, ça c’est une énigme), mais n’a absolument pas voulu de mac&cheese ou de frite. Je rigole intérieurement en me disant que bien sûr qu’elle n’en a pas voulu, c’est pas bon et elle n’y est pas du tout habitué. Par contre, Hanaé n’a pratiquement pas dormi de toute la durée de la garde. Là encore, je ne suis pas surprise. Faire dormir cette enfant en journée est déjà compliqué pour les personnes qu’elle connait, alors pour des étrangers, c’est peine perdue.
On retourne en cabine pour changer la petite et lui passer de la crème, puis nous redescendons, afin de lui faire découvrir un peu cette jolie île.
On la pose pour qu’elle marche un peu, et bien évidemment, elle n’en fait qu’à sa tête, en voulant partir en courant, alors qu’elle ne maîtrise pas encore parfaitement la marche.
Vous sentez le désespoir de la mère ?
Après ça, on prend le tram pour qu’il nous emmène à la première étape du trajet.
C’est là qu’on se rend compte du temps qu’on prend a faire un trajet avec un enfant. Le même trajet que nous avions fait le matin en 10 minutes à tout casser nous prend une éternité, mais c’est un véritable plaisir d’en profiter avec elle.
A un moment, son père finit par la reprendre dans les bras, histoire qu’on fasse une photo de famille.
Et même si elle a râlé au départ de ne plus être au sol, elle s’endort très vite dans les bras de Mickaël.
Le genre de truc qui n’est arrivé que 3 fois max dans toute sa vie.
Pratique, moi qui voulait qu’on se pose un peu sur le sable loin de la mer pour voir si ça l’aidait un peu (et confirmer cette appréhension de l’eau). On se retrouve donc à divaguer comme des âmes en peine, en regardant un peu tout. Je suis choquée quand je vois le prix des tresses au stand de coiffure sur la plage (vu que j’en ai tout le temps forcément 10$ la tresse je trouve ça juste hallucinant !). Notre balade nous amène jusqu’à une boutique où on retombe sur Oksana qui, en voyant Hanaé endormie, va nous chercher une poussette pour qu’on l’installe, sans même qu’on lui demande quoi que ce soit.
Dans sa boutique, on achètera une petite robe pour Hanaé, ainsi qu’un Magnet et le sac exclusif à Castaway Cay.
Il y avait pas mal de choses, mais on avait largement moins la fièvre acheteuse que la première fois, surtout avec les pin’s. Maintenant, on se focus sur ce qui va vraiment faire un souvenir qu’on verra régulièrement, plutôt qu’une collection enfermée dans le fond d’un tiroir.
Je suis contente qu’Oksana ait voulu nous soulager, mais par contre, je suis bien embêtée maintenant parce qu’on avait marché jusqu’à l’arrêt de tram dans l’idée de le prendre en sens inverse vers le bateau. Avec la poussette, il allait encore falloir manipuler Hanaé, et je n’avais pas envie de prendre le risque de la réveiller, déjà que c’était un véritable miracle qu’elle ne se soit pas réveillée quand on l’y a posé.
On décide alors de repartir à pied pour le bateau. L’occasion pour moi de manoeuvrer une autre poussette que la nôtre, et Dieu que j’ai eu du mal. C’est là que je me suis vraiment rendue compte de la souplesse et l’aisance de notre poussette pour bouger. OK, là il s’agissait d’une poussette tout terrain qui pouvait rouler sur le sable, mais j’ai trouvé ça d’un compliqué à guider !
D’ailleurs, vu la taille, c’est la mère qui promène la poussette ou la poussette qui promène la mère ?
On traîne volontairement le pas sur la plage, même si la chaleur est très pesante. Je vérifie plusieurs fois si Hanaé ne se réveille pas, mais elle dort d’un sommeil imperturbable !
A mi-chemin, je suis embêtée parce que je ne sais pas s’il faut laisser la poussette sur la plage, ou si on peut la ramener jusqu’au bateau. Je décide alors de reprendre ma fille dans mes bras pour re-garer la poussette, ce qui évidemment la réveillera. Ce n’est pas très grave, elle a quand même dormi environ une demi-heure. Je m’en contenterai aisément.
Il y a un peu la queue pour remonter sur le bateau par rapport à tout à l’heure, mais en même temps, on approche de l’heure du départ.
De retour sur le bateau, nous allons a Guest Services, car j’ai plusieurs questions qui me turlupinent. Quand nous étions sur la plage, nous avons reçu une notification sur l’appli comme quoi nous avions une réservation d’une heure supplémentaire à la nursery pour la soirée, ce qui n’était pas le cas. J’aimerais nous éviter d’être prélevé pour un no show et m’assurer qu’il s’agit bien uniquement d’une erreur. J’aimerais aussi savoir s’ils ont bien facturé le gâteau d’anniversaire de la veille, parce qu’à aucun moment je ne l’ai vu dans notre décompte.
La notification que nous avions reçue était effectivement une erreur dont ils se sont platement excusé. Pour le gâteau, j’ai appris qu’il avait déjà été réglé bien avant la croisière, quand j’en avais fait la demande en fait (sauf que je n’avais pas vu le paiement passer sur le compte).
On repart de Guest Services en prime avec une petite peluche offerte à Hanaé. C’était un petit chien qui ne nous disait rien du tout à première vue. Après avoir recherché, nous avons appris que c’était celui qui garde les clés des cellules dans Pirates des Caraïbes.
C’était ma première hypothèse, mais comme la personne au guichet m’avait dit que c’était un perso inconnu, je n’en étais plus aussi sûr de moi.
Après un passage rapide en chambre pour poser les affaires, on monte sur le pont 10 pour voir le bateau quitter Castaway Cay. Cela nous donne l’occasion de voir l’entrée du Palo, que nous ne ferons pas pendant cette croisière.
La dernière fois, ça nous avait beaucoup marqué, puisque le capitaine avait fait raisonner énormément de sonorité Disney connues en partant. Mais cette fois, on entendra encore que la classique When You Wish Upon a Star.
On regarde le bateau s’éloigner petit à petit de l’île avec émotion. Je suis heureuse d’avoir pu y revenir et d’avoir profité d’un moment seul avec mon mari, puis de l’avoir fait découvrir à ma fille également.
Hanaé justement, s’entête à vouloir marcher sur le pont, alors que le bateau est en pleine accélération. Elle ne fait que se gameller du coup. Ça, ajouté au fait qu’elle est fatiguée, donne un cocktail de bébé grognon qui n’arrête pas de râler. Une petite sieste bonus ne serait pas un mal pour elle.